La Lettre Santé Nature Innovation par Jean-Marc Dupuis
Pour ne plus recevoir nos messages, rendez-vous ici. Contraception naturelle Chère lectrice, cher lecteur, C’est entendu, la pilule hormonale est une cochonnerie : Elle augmente le risque de thrombose, ou caillot qui vient se loger dans les poumons et provoquer une embolie pulmonaire ultra-dangereuse et parfois mortelle ;
Elle est considérée comme cancérigène par l’Agence internationale de recherche sur le cancer (IARC) ; l’Institut national de lutte contre le cancer aux États-Unis estime que la pilule accroît le risque de cancer du sein, du col de l’utérus et du foie ; 
 
En 2012, une étude ayant porté sur 1,6 million de femmes, publiée par le New-England Journal of Medicine, a montré l’augmentation du risque d’accident vasculaire cérébral et d’infarctus du myocarde (crise cardiaque) quel que soit le type de pilule utilisé. 
 
Mais que faire à la place ? 
 
On croit qu’il n’y a pas grand-chose. Les méthodes naturelles, qui ne recourent pas à la pilule ni à aucun produit étranger introduit dans le corps, sont difficiles d’usage. 
 
Celles qui tiennent un tant soit peu à leur réputation n’osent plus se revendiquer méthodes de « contraception naturelle ». Elles préfèrent se faire appeler « méthodes de régulation naturelle » des naissances, voire méthodes pour « espacer les naissances » tant le nombre de ratés est grand. 
 
Cela ne veut pas dire qu’elles ne marchent pas. Non, bien entendu, elles seraient efficaces si les gens les pratiquaient rigoureusement. 
 
Mais justement, nous sommes des êtres humains et notre première caractéristique est de ne pratiquement jamais rien faire rigoureusement. 
 
Nous passons notre temps, notre vie, à nous tromper, nous prendre les pieds dans le tapis, et ce en particulier quand il s’agit de l’amour, domaine dans lequel nous sommes encore moins raisonnables que dans les autres. 
 
Nos ancêtres avaient peu d’enfants
 
Et pourtant, c’est aussi un mythe d’imaginer que rien n’existait avant l’invention de la pilule. 
 
Quand j’étais petit, j’ai appris à l’école que les Français, dès le 18e siècle, s’étaient montrés « malthusiens » par rapport aux autres peuples. « Malthusiens » veut dire qu’ils ne croyaient pas en la croissance économique infinie. Ils préféraient réduire leur nombre d’enfants pour préserver leurs revenus, leurs terres, leurs fermes, leur « niveau de vie » dirait-on aujourd’hui. 
 
Bien avant la pilule, les familles bourgeoises et paysannes prospères en France n’avaient plus qu’un ou deux enfants. [1] Le « baby-boom » de l’après-guerre fut une exception historique. 
 
Selon l’historien Alain Blum, la France aurait fait sa « transition démographique » dès la Révolution française, soit deux cents ans avant l’invention de la pilule [2] ! 
 
Remontez dans votre arbre généalogique : si vos ancêtres sont français, vous vous apercevrez que les familles de vos grands-parents et arrière-grands-parents étaient en général peu nombreuses. 
 
Chez nous, c’est vite vu : mes deux grands-mères, nées autour de 1900, étaient de familles de trois enfants. Mes deux grands-pères, des familles de deux. Et ce n’est pas parce qu’ils avaient eu des dizaines de frères et sœurs morts en bas âge ! Non, leurs parents s’étaient simplement débrouillés pour ne pas avoir d’autres enfants. 
 
Comment faisaient-ils ? 
 
C’est un secret de famille… que personne d’ailleurs ne m’a transmis. 
 
Mais j’ai trouvé des gens qui avaient fait des études sur la contraception à travers les âges. Et le moins qu’on puisse dire est que nos ancêtres ont fait preuve de créativité. 
 
Bloquer la semence masculine
 
Nos ancêtres n’étaient pas idiots et ils se sont aperçus d’un lien entre la semence masculine et la grossesse. 
 
Malgré les tabous qui faisaient que beaucoup de « fausses informations » circulaient sur le sujet (« Mais non, Madame, j’vous jure, j’ai jamais couché avec un garçon… [3] »), ils ont fait des observations instructives. 
 
Les hommes ont fabriqué depuis l’Antiquité des préservatifs en cuir, en vessie de chèvre et, surtout, en intestin de mouton, plus précisément avec l’appendice du mouton, qui a l’avantage d’être fermé au bout. L’intestin est la matière avec laquelle on fait l’enveloppe des saucisses et du boudin, et il n’est pas impossible que cela ait donné des idées à certains… 
 
L’inconvénient est, bien sûr, que cette enveloppe est peu, mais alors vraiment très peu solide et que les accidents devaient être nombreux. 
 
L’autre approche était de boucher l’utérus de la femme avec toutes sortes de matières capables de faire obstruction : tampon d’ouate ou de laine imprégné de goudron végétal, cire mélangée à du miel, mélanges divers à base de myrte, d’alun, d’huile de cèdre. 
 
On se doute que cela pouvait poser de graves problèmes d’infection. 
 
Mais les Anciens avaient aussi observé un phénomène que seule la science la plus récente a pu confirmer avec des méthodes rigoureuses : les spermatozoïdes détestent l’acidité. 
 
Contraception féminine
 
Il n’en fallait pas plus pour que des femmes essayent de se mettre une éponge imbibée de vinaigre là où il fallait. 
 
Ce fut une méthode très en vogue du 18e au 20e siècle et qui explique sans doute que, lorsque vous lisez Balzac ou Feydeau, il n’est question que d’amants, de maîtresses, de courtisanes, de tromperies, sans que jamais, ou rarement, la question des grossesses ne semble se poser. 
 
Même la célèbre Fantine, dans les Misérables de Victor Hugo, n’avait qu’une seule fille, Cosette. Dans le roman, elle se prostitue pour la nourrir, mais nulle part il n’est mentionné que ce métier l’ait conduite à donner à Cosette une ribambelle de frères et sœurs. 
 
Peut-être l’impasse sur ce sujet est-elle le fait du machisme de l’époque, et de ces auteurs ? Ou est-ce que Fantine connaissait le moyen d’éviter le problème sans que Victor Hugo n’ait jugé bon de s’attarder dessus ? 
 
Il est néanmoins certain que ces bricolages n’étaient pas très efficaces. La mortalité infantile, les abandons, faisaient malheureusement une bonne partie du reste du travail pour éviter l’explosion de population. 
 
Mais l’usage des produits acides contre les spermatozoïdes aurait en fait été très ancien : dans l’Antiquité, c’était des tampons d’ouate imbibés de jus de citron, d’acide tartrique, ou bien des algues ou des feuilles d’acacia macérées (très acides) qui étaient utilisées avec les mêmes effets. 
 
Stérilet
 
Ajoutons que les hommes avaient bien pensé aussi que, en mettant un objet dans l’utérus de la femme, cela permettrait d’empêcher le développement du fœtus. 
 
Cette fois, ce sont les Arabes nomades de l’Antiquité qui ont été pionniers : ils mettaient des pierres rondes dans l’utérus des chamelles pour les empêcher de procréer. On peut supposer que certains ont employé la même méthode pour les femmes. C’est, en tout cas, ce que faisaient les Égyptiens de la même époque, qui mettaient des bouts d’acacia dans l’utérus. Les Romains, eux, mettaient des boules de laine. 
 
Avortement
 
Ajoutons à cela de multiples breuvages abortifs confectionnés à travers les âges, avec plus ou moins de succès. La plupart d’entre eux devaient en réalité provoquer un empoisonnement de la mère, l’affaiblissement du corps provoquant une fausse couche. 
 
Et aujourd’hui ?
 
Dans le « Traité de Phytothérapie et d’aromathérapie – Tome 3 (Gynécologie) » des Dr Girault et Belaiche (Ed. Maloine), on trouve une formulation permettant selon eux de confectionner des ovules contraceptifs aux huiles essentielles. La voici : 
 
HE d'origan d’Espagne 
 
HE de lavande officinale 
 
HE de romarin à camphre 
 
TM d'ananas sativa 
 
TM de saponaire 
 
Mettre 2 à 3 gouttes (0,05g soit 50 mg de chaque HE) dans un excipient non gélatineux. Choisir des ovules de petite taille. 
 
Le produit n’est pas allergisant et présente l’avantage d’être antiseptique sans pour autant détruire maillot benfica pas cher la flore vaginale. Le naturopathe Michel Dogna témoigne avec humour : 
 
« J’ai moi-même utilisé avec ma femme ces ovules pendant des années, et de nombreuses amies ont fait de même sans aucun problème. Depuis 2002, j’ai signalé cela dans mon ouvrage « Prenez en main votre santé » et je n’ai pas jusqu’ici eu de retours de demandes de parrainages « d’accidents ». 
 
Certaines femmes me demandent des statistiques sur des essais cliniques. Je n’en ai pas, car ce n’est pas de la médecine « politiquement correcte » face au marché de la pilule. La seule chose que je peux affirmer, c’est que je n’ai eu vent d’aucun échec. » [4] 
 
Peut-on lui faire confiance ? Je n’en mettrais pas ma main au feu, mais son retour d’expérience est intéressant. 
 
Sinon, en dehors des contraceptifs hormonaux, des stérilets et des préservatifs en latex, il existe aussi des méthodes de « régulation naturelle des naissances » qui permettent aux couples d’espacer les naissances, sans prendre les risques sanitaires des anciens. 
 
Appliquées rigoureusement, ces méthodes revendiquent une efficacité équivalente aux contraceptions hormonales, sans leurs effets indésirables. 
 
Dans la pratique, cela demande un engagement et une détermination des couples qu’il est difficile de tenir sur le long terme et en toutes circonstances. 
 
Néanmoins, ces méthodes ont l’avantage énorme de reposer sur une meilleure connaissance du cycle féminin et de ne nécessiter aucun produit de synthèse qui risquerait de porter atteinte aux équilibres naturels du corps. 
 
Mieux connaître son corps, c’est forcément mieux maîtriser sa santé. Cela implique aussi la responsabilisation du conjoint, qui ne peut se désintéresser complètement de la question, estimer de façon infantile que c’est « à la femme de prendre ses précautions ». 
 
Car les méthodes de régulation naturelle des naissances impliquent toujours de repérer les jours d’ovulation et d’éviter les rapports durant la période de fertilité. Pour réduire au maximum cette période, une observation rigoureuse des signes de fertilité est nécessaire, et c’est là que l’implication des deux conjoints est indispensable. L’homme doit aussi, évidemment, comprendre ce qui se passe afin de mieux accepter qu’il y ait des jours où il faut faire « sans ». 
 
Un travail d’équipe
 
L’homme et la femme doivent apprendre à repérer précisément le moment de l’ovulation, et donc la période de fertilité. C’est aujourd’hui possible grâce à l’observation rigoureuse de signes physiologiques et, en particulier, de la glaire cervicale. 
 
La glaire cervicale est cette substance étonnante, sécrétée par des glandes sur le col de l’utérus, qui bloque les spermatozoïdes en période d’infertilité, mais change de texture au moment de l’ovulation pour, au contraire, les guider jusqu’aux trompes de Fallope où se trouve l’ovule à féconder. 
 
Plusieurs de ces méthodes ont aujourd’hui été développées et perfectionnées par quarante ans de pratique. Leurs premières versions datent des années 1960-1970, au moment où de grands progrès ont été faits dans la compréhension du cycle féminin. Certaines sont très contraignantes, mais assurent un très haut degré de fiabilité, pour à la fois favoriser les naissances ou les éviter, selon les objectifs du couple. D’autres sont moins contraignantes, mais laissent plus de place aux événements inattendus. 
 
 
 
À votre santé ! 
 
Jean-Marc Dupuis 
 
 
 
Sources : 
 
[1] Dans les familles royales ou de la haute aristocratie, au contraire, on s’efforçait d’avoir beaucoup d’enfants pour assurer la pérennité de la lignée. 
 
[2] L'évolution de la fécondité en France aux XVIIIe et XIXe siècles - Analyse régionale 
 
[3] Fameuse réplique tirée du film La vie est un long fleuve tranquille, d’Étienne Chatiliez, 1988. 
 
[4] Alternative Santé n°201 : Faire l'amour sans crainte et sans pilule. 
 
[5] E. Robert, P. Guibaud, Maternal valproic acid and congenital neural tube defects, The Lancet, 1982. Et en 1984, le Journal of Medical Genetics décrit le phénotype des enfants qui ont été exposés à du valproate. Un retard de développement est aussi évoqué. J. Diliberti, P. Farndon, N. Dennis, C. Curry, The Fetal Valproate Syndrome, American Journal of Medical Genetics, 1984. 
 
[6] Il fragilise le squelette au lieu de le renforcer 
 
[7] Nouveau scandale dans les médicaments 
 
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