La sexualité dans la médecine chinoise
Interview de Patrick Shan Si la santé a une incidence sur la sexualité, l’inverse est tout aussi vrai. La médecine chinoise a exploré ce double lien depuis des millénaires. Patrick Shan, formé aux enseignements de tradition orale familiale du Dr Leung Kok Yuen et lui-même enseignant en MTC depuis 1977, aborde ce sujet crucial avec nous…
La Chine et l’Occident n’abordant pas la sexualité de la même manière, comment définir cette différence et ses répercutions au plan de la santé ?

La différence essentielle tient peut-être au fait que l’Occident a connu des révolutions sexuelles, alors que la Chine a bénéficié d’une véritable continuité en la matière.

Les Chinois ont écrit des traités de sexualité remontant à la même époque que leur premier Livre de Médecine, compilé trois cents ans avant Jésus Christ.

D’autres ouvrages, comme le Livre des Rites, expliquent que la sexualité fait partie de la vie dans la mesure où la relation entre le Ciel et la Terre est déjà de nature sexuelle.

Si le Ciel et la Terre ne s’étaient pas unis, les êtres ne seraient pas nés, et c’est grâce au grand rite de la relation et de la fécondation que l’humanité subsiste.

On dit d’ailleurs que lorsqu’un homme et une femme ont un enfant c’est le résultat d’un mariage à quatre : l’homme, la femme, le Ciel et la Terre.

Dans la culture chinoise, la sexualité est inhérente à la nature humaine ; c’est une évidence biologique, comme la faim.

Cela dit, l’acte sexuel n’a pas pour seule fonction de perpétuer l’espèce.

La sexualité a d’autres dimensions, mais qu’elles soient biologiques, médicales ou même spirituelles, elles n’ont jamais été scindées.

Et c’est parce que la sexualité reste à la fois physique et métaphysique que, comme dans les temples hindous ou à Pompéi, on trouve des scènes qu’on qualifierait aujourd’hui de pornographiques dans des estampes chinoises anciennes.

 
Il est vrai qu’on les imaginerait mal dans des églises !

Oui, en Occident il y a des tabous, mais il y en a eu aussi dans le monde arabe, ou même en Chine à d’autres époques…

Il ne faut pas oublier que la pensée chinoise a été élaborée à partir de trois grands courants :

  → le Confucianisme, avec une vision morale de la sexualité ;

  → le Taoïsme, avec une vision purement médicale de la sexualité ;

  → le Bouddhisme, avec une vision spirituelle de la sexualité.

Dans le Confucianisme, il y a des choses à faire et à ne pas faire pour vivre en bonne intelligence avec autrui.

Et cela, que ce soit dans le rapport entre les hommes et les femmes, à l’intérieur de la famille ou entre les familles…

Ce sont des codes moraux à suivre pour vivre de façon civilisée.

On retrouve quelque chose d’assez proche de cet aspect moraliste du Confucianisme dans la préoccupation judéo-chrétienne.

Finalement, édicter une morale est la fonction première des églises, une fonction indéniablement plus politique que spirituelle.

Fort heureusement, au-delà de ce Confucianisme moraliste, la partie de l’histoire chinoise qui concerne la médecine traditionnelle fut une époque relativement libérale.

Il y avait des traités de l’amour, tout à fait semblables au Kama Sutra indien, écrits par des femmes chargées de maintenir l’Empereur en bonne santé.

Ces ouvrages expliquaient comment gérer la fonction sexuelle, à la fois sur le plan de la procréation, du plaisir et de la longévité.

Ils indiquaient comment se conduire sexuellement pour que ça aille bien sur tous les autres plans.

En Chine, le médical n’a donc jamais été séparé de la sexualité, tout comme la diététique et la gastronomie ont toujours fait bon ménage.

Ainsi, de la même manière que la santé passe par une bonne conduite alimentaire faite d’adaptation et de modération, il est possible de s’épanouir sur le plan psychique grâce à la sexualité.

Et aussi de se soigner… à condition de se conduire d’une certaine manière !

 
Cela ne revient-il pas à la même chose que les tabous ?

Non, dans l’optique chinoise il n’y a pas de tabous mais des interdits.

On pourrait en totaliser une trentaine.

Certains sont assez amusants mais ils ont tous une raison d’être.

En effet, sous certaines conditions, climatiques, émotionnelles ou autres, il arrive que les pratiques sexuelles posent problème, soit pour le couple soit pour la descendance.

Il est, par exemple, fortement déconseillé d’avoir des rapports après avoir bu, parce que l’alcool agite des spermatozoïdes anormaux et augmente ainsi le risque de naissance avec des tares.

Une mauvaise gestion de la sexualité compte ainsi parmi les causes naturelles de la maladie, et cela au même titre que l’alimentation, les climats ou les émotions.

Toutes ces choses sont nécessaires à la vie mais, mal menées, elles peuvent conduire à la destruction.

Le vent entraîne les graines et engendre la vie… ou déracine des arbres.

Cela dépend de sa puissance.

De la même manière, la sexualité est à la fois un élément important de l’existence… et une cause majeure de maladies.

Cela étant, l’essentiel de ces maladies sont dus à des excès :

  → trop de grossesses,

  → des fausses couches,

  → des troubles des règles pour la femme,

  → des pertes séminales répétées chez l’homme.

 
Je crois que, comme dans le Tantrisme, la rétention du sperme est cruciale pour les Chinois ?

Les Chinois conçoivent l’essence séminale comme une espèce de « moelle », très longue à produire, qui nourrit les os et le cerveau, et participe à leur consolidation.

C’est pourquoi, dans cette tradition, il est déconseillé d’avoir des relations sexuelles trop tôt dans l’adolescence, alors que le squelette n’est pas complètement développé, afin d’éviter, après la quarantaine, un vieillissement accéléré.

La médecine chinoise attribue d’ailleurs l’Alzheimer à des rapports trop fréquents durant la jeunesse, ou à des grossesses précoces.

Par contre, s’il y a contrôle des pertes séminales, la fréquence des rapports sexuels ne pose plus de problèmes et peut même consolider les reins, ce qui est particulièrement important dans la deuxième moitié de la vie.

Si l’on apprend une forme de sexualité qui n’associe pas l’orgasme à l’éjaculation, on peut alors prolonger la vie sexuelle sans risques pour la santé.

Il faut savoir, en effet, que l’orgasme est une sensation cérébrale qui précède l’éjaculation.

Si l’on arrive à séparer ces deux aspects, le plaisir peut être maintenu sans qu’il y ait de perte séminale.

 
Quand on pense aux travaux de Wilhelm Reich et à des notions comme celles de l’orgone, de l’énergie bloquée, de la cuirasse, etc., on se dit que la répression sexuelle subie par les Occidentaux a dû entraîner de nombreuses pathologies.

La sexualité fonctionne grâce à un mécanisme de désir.

Et le désir, c’est la partie basse de la psyché.

C’est lui qui pousse les autres aspects de la psyché.

Et si le désir est bloqué, inassouvi, le reste va se retrouver de travers.

On le voit très bien en Occident où il y a sans arrêt des procès de prêtres pédophiles.

En médecine chinoise, on part du principe que le désir est la partie de l’esprit la plus proche du corps.

D’ailleurs, le corps a une incidence sur le fonctionnement psychique et vice-versa.

Donc, si le désir est bien vécu, le reste va pouvoir se développer.

 
Pourtant, la spiritualité ne consiste-t-elle pas à s’élever au-dessus des désirs ?

Certainement, mais le problème c’est que réprimer les désirs n’est pas forcément le meilleur moyen de s’élever au-dessus.

L’interdiction n’est pas la transcendance !

Si l’on ne construit pas à partir du bas, si l’on ne règle pas d’abord nos problèmes sexuels, on a du mal à se poser ensuite des questions plus élevées.

Ceci explique que des gourous courent après les jeunes filles ou des prêtres après les enfants de cœur.

Dans cette épineuse question, l’Occident a indéniablement un problème, parce que si l’on inhibe le désir, on inhibe aussi la sagesse.

Il faut donc bien le transcender, mais le traversant d’une certaine façon.

Il ne sert à rien de se dire que la sexualité est une chose animale et que l’homme vaut mieux que ça, car en fermant ainsi les yeux on devient pire que les animaux.

 
Si l’on se privait de la même manière d’alimentation, le problème serait vite résolu !

Tout à fait !

On peut vouloir être éthéré, mais à ce moment ce n’est pas la peine de rester en vie.

Il faut assumer le fait qu’on est de chair et de sang.

Et si l’on trouve des scènes « pornographiques » sur les temples orientaux et dans d’autres religions, c’est bien parce que ces Traditions spirituelles conseillent de passer l’épreuve de l’incarnation autrement qu’en instituant des tabous sexuels !

 
Quel rapport y a-t-il entre la sexualité et l’énergie ?


Le méridien du rein
La pulsion sexuelle est une énergie rattachée au rein.

Le rein est une sorte de batterie.

Nous avons dans le corps les mêmes énergies que la Terre ; des énergies sous forme d’essence, de gaz, de vapeur, des énergies électromagnétiques…

Nous avons aussi une forme d’énergie solaire, liée à l’esprit, et enfin une énergie thermonucléaire qui se trouve dans les reins.

C’est cette dernière qui nous assure une température constante toute notre vie.

Mais c’est aussi cette énergie, surpuissante au point d’assurer la croissance durant l’enfance et la reproduction à l’âge adulte, qui, lorsqu’elle déborde, se manifeste par la pulsion sexuelle.

Il y a effectivement une énergie liée à la libido, mais elle est physique et non psychique.

Par ailleurs, cette énergie peut être entretenue par d’autres énergies.

Quand, par exemple, l’énergie de la libido marche avec l’énergie solaire de l’esprit, ça fonctionne mieux.

Mais à un niveau tout à fait primaire, au niveau des reins, il est évident que cette énergie a besoin de s’exprimer, et qu’en l’absence de rapports sexuels à une fréquence propre à la constitution de l’individu, il va y avoir des problèmes.

 
Cette énergie est-elle la même chez l’homme et la femme ?

Non !

Cette pulsion est de nature plus électrique chez l’homme, et doit se manifester d’une manière un peu brutale, car l’homme est lié au feu.

D’ailleurs, lorsque cette énergie ne passe pas dans le rapport sexuel elle se transforme souvent en violence.

Et l’on peut supposer que si l’amour était mieux vécu, il y aurait peut-être moins de violence.

Faites l’amour pas la guerre !

En médecine chinoise ceci s’explique par le lien qui existe entre les reins et le foie.

Si l’énergie des reins n’est pas dispersée, elle passe au foie et on devient violent.

Pour la femme, les règles viennent dépressuriser le système, ce qui fait qu’une vie sexuelle non assouvie peut-être vécue avec moins de violence.

Ainsi, même s’il y a frustration, le mécanisme pulsionnel ne se manifeste pas biologiquement de façon aussi marquée que chez l’homme.

 
L’énergie sexuelle est donc d’une nature particulière par rapport à l’ensemble de l’énergie des reins ?

Oui, c’est une sorte de charge qui s’accumule et qui se vide comme une batterie.

Une batterie doit se vider pour se recharger.

C’est une énergie qui est très proche de l’électrique ou du nucléaire au sens propre puisqu’il y a à la fois énergie et chaleur.

Chez l’homme elle est de type feu, et elle s’accompagne donc d’un mécanisme de turgescence, d’échauffement.

Chez la femme elle est de type eau, et il y a alors un phénomène de lubrification.

C’est ce que les Chinois appellent « le jeu de l’eau et du feu ».

 
Peut-on débloquer des énergies par des pratiques sexuelles ?

Le simple fait d’avoir des rapports sexuels est déjà, en soi, équilibrant sur le plan psychologique, quelle que soit la façon de vivre ces rapports, selon le tempérament de chacun.

Une vie sexuelle à peu près épanouie et conforme à son tempérament est donc le premier traitement à prescrire.

On sait, à l’inverse, que les gens qui ne sont pas heureux sur le plan sexuel souffrent d’un grand nombre de blocages qui finiront par se manifester sous forme :

  → de troubles gynécologiques chez la femme,

  → de troubles comportementaux chez l’homme.

Le fait d’avoir une vie sexuelle est donc équilibrant.

Au-delà, il existe une utilisation thérapeutique de la sexualité, en médecine chinoise traditionnelle.

Il s’agissait de postures précises, comportant un certain nombre de « coups » à donner de façon à stimuler tel ou tel organe ou traiter telle ou telle maladie.

Mais là, honnêtement, c’est très chinois et peu adaptable à notre culture.

Théoriquement ça peut fonctionner, mais dans la pratique on n’est culturellement pas prêts.

Notre culture judéo-chrétienne, notre « Masters et Johnson », n’ont jamais conditionné nos femmes à se sentir infirmières de ce point de vue.

Et le chemin à parcourir serait trop long.

En Occident, le praticien de médecine chinoise se contente donc de conseiller aux personnes de vivre leur sexualité de façon épanouie, à l’écart des tabous et des excès, afin qu’elle ne se rendent pas trop malades.

Et si ce n’est pas suffisant, il recourt d’abord à toutes les autres méthodes avant d’envisager de préconiser un usage thérapeutique de la relation sexuelle.

 
Inversement, peut-on guérir des blocages sexuels par l’acupuncture ?

Oui, il existe une étude et un diagnostic différentiel des troubles de la sexualité, en médecine chinoise.

Il s’applique aussi bien à l’homme qu’à la femme, à commencer par les problèmes d’impuissance, de frigidité, ou les troubles d’éjaculation précoce, etc.

Les différentes branches de la médecine chinoise, mais principalement l’acupuncture et la pharmacopée, répondent assez couramment et efficacement à ces problèmes puisque, en agissant sur l’énergie, il est facile de régler les excès ou les insuffisances de libido.

Toutefois, certains cas se soignent plus facilement que d’autres.

Dans des cas comme l’éjaculation précoce, par exemple, il est quelquefois nécessaire d’utiliser conjointement la psychologie.

Ainsi, des conseils ou des exercices associés aux pratiques sexuelles pourront-ils avantageusement préparer le terrain avant le traitement médical proprement dit, avec des aiguilles ou des plantes.

 
La libido revêt-elle la même importance dans la médecine chinoise que dans la psychologie freudienne ?

Une place voisine.

Nous pensons que si la base n’est pas saine, si les premières années de vie et le développement de la libido d’un enfant ou d’un adolescent ne se passent pas bien, tout le reste va être mal vécu.

De ce point de vue, on rejoint ce que dit Freud.

La différence, c’est qu’on ne mise pas tout là-dessus.

Car c’est un défaut bien occidental que de vouloir associer tous les problèmes à une seule cause.

Lorsqu’on s’intéresse au freudisme on est persuadé qu’il y a une cause sexuelle à tous les problèmes, de la même façon que si l’on se spécialise en chiropraxie on va chercher une cause vertébrale, etc.

Cela n’est pas dans l’esprit de la médecine chinoise.

Oui, la sexualité a un rôle très important, mais ce n’est pas tout !

Malheureusement, la culture occidentale ayant tendance à faire mal vivre la sexualité au départ, on n’a pas forcément tort de chercher systématiquement de ce coté la cause des pathologies.

Mais aller appliquer cette logique en Afrique ou en Haïti où ils ne vivent pas du tout la même chose n’aurait aucun sens.

Donc, une fois de plus, le poids de la culture et de la morale est vraiment décisif.

Quand on voit l’importance que revêtent actuellement la pédophilie ou l’inceste, on se dit que ça ne peut pas être autre chose que le produit d’une culture du tabou.

C’est tout le problème du fruit défendu, des interdits.

Peut-être que si l’on vivait ça de façon plus légère et plus libre, même en réglementant certains comportements mais sans faire peser sur cette réglementation un poids moral aussi énorme, il y aurait peut-être moins de dérapages.

C’est le tabou qui est vicieux !

 
Comment voit-on la libido dans le système de la médecine traditionnelle chinoise ?

La libido, c’est du Yang !

C’est dans la partie la plus Yang de l’existence, la première moitié, ou tout simplement lorsque dans l’année on est sous l’influence du Yang, au printemps et en été, que la sexualité et la libido sont les plus fortes.

C’est pendant cette période que tous les magazines publient des articles sur la sexualité parce qu’ils savent que les gens sont plus chauds, plus intéressés par ces sujets pendant les saisons où le Yang est partout, dehors et dedans, et que la libido est associée à une charge d’énergie plus puissante.

Et lorsque, avec l’âge, la libido décline, c’est parce que le Yang décline.

On se refroidit, et c’est un sujet qui préoccupe moins.

 
Quelles sont les grandes techniques chinoises liées à la sexualité ?

La philosophie à la base de ces techniques propose de considérer la sexualité comme un processus alchimique.

Littéralement, d’ailleurs, l’alchimie est un mélange de jus, une transformation mystérieuse de deux jus, sous l’influence de la Terre que les Taoïstes appellent « la grande fonderie ».

On joue donc sur un principe vital et l’on va avoir des rapports sexuels un peu comme on fait la cuisine.

La cuisine aussi est alchimique. Mais dans la cuisine sexuelle, l’utérus est un creuset, l’essence séminale de la femme, l’ovule, correspond au cinabre, l’essence blanche de l’homme, le sperme, est liée au mercure… et le coït est le mélange de ces ingrédients.

Les techniques du coït sont donc des recettes, des temps et des modes de cuissons.

Selon ce que l’on veut faire comme cuisine, il y a des techniques différentes… et ce qui sort du four, c’est un bébé ou, à défaut, le grandissement interne des partenaires.

Le but de ces techniques est de permettre le bon mélange alchimique des jus.

Ces sucs, ces liquides organiques, sont divers, par exemple le lait, le liquide de la vulve, la salive, le sperme…

Dans la Chine ancienne on volait la salive du partenaire pour nourrir son Yin.

Ainsi, un homme qui voulait vivre vieux avait plusieurs femmes et cultivait l’art de prendre des liquides organiques auprès de ses jeunes épouses.

Pour les femmes, c’était pareil. On appelait « femmes renardes », dans le Taoïsme ancien, les femmes qui avaient l’art de prendre facilement les liquides des hommes… et les tuaient ainsi à petit feu.

 
Ces techniques ne peuvent donc pas vraiment être comparées au Maithuna tantrique ?

Celles-ci, non. Mais elles correspondent au coté médical de la sexualité.

Dans une autre forme, plus tantrique celle-là, la pratique des postures vise à la communion, à la fusion entre l’homme et la femme et quelque chose qui transcende.

On sait que l’orgasme est assez proche d’une certaine forme d’éveil.

Ces pratiques d’ordre sexuel mais à visée spirituelle ont donc pour but de faire produire au cerveau une réaction identique à ce qu’un certain nombre d’heures ou de jours de méditation ou certaines substances peuvent par ailleurs susciter.

 
On a beaucoup parlé de la sexualité, mais que dire de l’érotisme et de l’amour ?

Il y a un lien, du point de vue chinois, entre la sexualité, l’érotisme et l’amour.

La sexualité est le coté pulsionnel de l’amour. L’érotisme, c’est son coté romantique ou fantasmatique. Et la sagesse, c’est le coté platonique.

Il existe, bien entendu, une quatrième dimension qui est l’amour spirituel, sans sexualité car il n’est alors plus lié à une attirance particulière pour une chose particulière.

Mais il n’empêche qu’on passe par tous les autres pour arriver à celui-là.

On commence par un principe d’attraction-répulsion commun à toutes les espèces vivantes.

Et parce que l’homme bénéficie d’un système plus complexe, il connaît également le romantisme.

Mais quel que soit le niveau, il n’est toujours question que du Yin Yang, du besoin de former une complémentarité.

Toutefois, l’âme sœur n’est pas facile à trouver car tous ces étages, pulsionnel, romantique, platonique et universel, doivent être réglés ensemble.

 Propos recueillis par Jean-Baptiste Loin

http://www.reponsesbio.com/2014/06/04/la-sexualite-dans-la-medecine-chinoise/
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