Encore pratiquée aujourd'hui, l'acupuncture est un composant essentiel de la médecine traditionnelle chinoise, dont la longue histoire commença dès le néolithique. Douze canaux parcourent le corps, des organes aux membres et aux articulations, et leur nom désigne principalement leur emplacement et leurs fonctions. Certains sont des noms anatomiques ou des caractéristiques, et d'autres font référence à des fonctions physiologiques, des changements pathologiques ou des effets thérapeutiques, avec notamment le « méridien des poumons Tai Yin de la main », le « méridien San Jiao Shao Yang de la main », le « méridien du foie Tai Yin du pied » et le « méridien du péricarde Jue Ying de la main ».
Dans cet ouvrage, seuls les points d'acupuncture du méridien San Jiao Shao Yang de la main sont représentés ; les 11 autres canaux sont accompagnés d'illustrations et d'un texte en vers. Pour les deux derniers canaux (le « vaisseau conception » et le « vaisseau gouverneur »), seul le fen cun ge (avec les distances prescrites entre les points d'acupuncture) est indiqué.
Les informations fournies sur les canaux sont principalement tirées de l'ouvrage Huangdi nei jing su wen (Questions de base du Canon interne de l'Empereur Jaune). Aucune influence occidentale n'est perceptible dans l'ouvrage.
Les personnages des illustrations sont représentés avec des habits, des coiffes et des coiffures de styles très variés, ce qui constitue un intérêt particulier. Quelques-uns portent des chaussures, et d'autres sont pieds nus ou tiennent des objets dans la main. Les vêtements de certains hommes sont dessinés avec des traits fins, permettant de montrer les lignes des canaux dans et sur le corps humain, et d'indiquer les emplacements des points d'acupuncture. Par exemple, le méridien des poumons Tai Yin de la main est composé de 11 points d'acupuncture portant chacun un nom, tel que zhongfu, yunmen, tianfu et xiabai.
Quatre illustrations apparaissent à la fin de cet exemplaire : trois montrant les vues avant, arrière et en coupe du corps humain, et une représentant le chant du mantra de Guanyin (nom chinois d'Avalokiteśvara, bodhisattva bouddhiste), chacune accompagnée de Guanyin xin zhou (mantra spirituel de Guanyin).
L'ouvrage contient également trois courts essais intitulés Nian Guanyin zhou shuo (Chants du mantra de Guanyin), Jiu ding lian xin shuo (Raffinement de l'esprit des neuf trépieds) et Ba shi gui yuan shuo (Huit états de conscience et de rétablissement de la santé).
Les images et les textes associent les vues médicales confucéennes, taoïstes et bouddhistes du corps humain, insistant sur l'importance du raffinement du corps et de l'esprit, et l'idée bouddhiste de la relation entre la vie et l'âme.