Conte Erotique à l'usage des gens heureux
Ce texte est une escroquerie : il est présenté comme un conte et c’est vrai, un conte y est narré, mais il y a plus que cela même si ce qui est décrit est en effet « érotique ». Le mensonge est là ! C’est un voyage psychologique, émotionnel, psychanalytique, métaphysique – à la portée de tous – partant certes du physique, de notre corps, de notre peau mais pour nous conduire vers l’au-delà de ce que l’on voit et de ce que l’on fait au quotidien. Il y a du physique et du métaphysique qui cohabitent et qui tentent d’expliquer notre vie. L’auteure, tendrement, mais sûrement, nous prend par la main et insidieusement, habilement elle nous conduit simplement vers des réflexions utiles et essentielles afin de comprendre la Vie et l’Amour. Faire l’amour veut bien dire Aimer.
Conte Erotique à l'usage des gens heureux
Auteur : LAGADEC Marie-Louise
Éditeur : TONG REN EDITIONS
Date de publication : 14/03/2018

CONTE EROTIQUE A L’USAGE DES GENS HEUREUX
 
Chaque chapitre est écrit pour nous interroger. Nous ne pourrons plus agir de la même façon une fois imprégnées de ce voyage exploratoire dans nos certitudes. Quant à l’érotisme, je sais maintenant – et c’est bien bon – qu’il se cache dans tout ce qui est la vie. Marie-Louise est une agréable accompagnatrice de voyage qui nous conseille généreusement et nous oblige à nous interroger.
Ouvrage à lire chacun de son côté (tout en en parlant de temps en temps) pour ensuite non pas le relire ensemble mais le vivre l’un contre l’autre.
Ouvrage à mettre entre toutes les mains – particulièrement des gens heureux (ou de ceux qui ont envie de le devenir, et même très jeunes) – car il n’est jamais trop tôt pour se comprendre, et jamais trop tard pour se retrouver et vivre ensemble érotiquement une vie généreuse de partage qui fait du bien à tout le monde.

Nombre de pages : 220
 
Prix HT : 5,00 €
Prix TTC : 6,00 €

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extrait :
"En fait tout avait été très simple. Sans que rien ne soit prémédité, il s’est assis sur le bord du lit et tout a été très vite. J’étais allongée sur mon lit tranquillement, comme j’aime à le faire tant pour lire que pour me reposer. Il savait que j’étais dans ma chambre et il m’y a rejoint.

Il était là, assis sur le bord de mon lit. Nous parlions de choses et d’autres, comme nous en avons l’habitude. Très rapidement tout cela s’est mis en action et en précipitation en moi et en lui également, aussi intensément, lors d’un simple mais complice échange de regard.

- Était-ce le regard ? Oui, bien sûr ! - N’était ce que le regard ? Non.
Il y eut à ce moment précis la rencontre, une rencontre, une synchronicité fatale.

Il y a des moments comme cela où en le regardant, je le trouve beau, je l’écoute, je l’entends, mais en moi se met à s’agiter je ne sais pas quoi, mais je sais que ça bouge. Le son de sa voix a-t-il un effet stimulant sur mon système nerveux ? C’est bien possible. Son odeur, sa chaleur, son charme, ses yeux coquins et sérieux à la fois, et puis cette façon de me regarder en me disant « ma chérie » au début, au milieu, à la fin de ses phrases. Ce n’est pas systématique, mais quand il me regarde et baisse un instant le ton pour dire « ma chérie », je craque. J’ai envie de lui, et il doit le sentir très fort. Peut-être dit-il cela quand lui-même ressent ce genre d’élan vers moi ? Quand tout est en place et qu’il ne reste plus qu’à consommer.

Je m’approchais imperceptiblement de lui, pour coller ma cuisse contre la sienne. Il sentit le contact, et comprit que j’étais déjà chaude, consentante, accueillante et intrusive si nécessaire. De vieux réflexes de partenaires qui se connaissent, et qui reconnaissent les indices à de toutes petites choses. Les baisers devenaient indispensables. Lèvres, langues et salives se sont donc approchées, reconnues, acceptées. Puis ses mains sur mon corps. Voilà c’est de cela dont j’avais besoin. C’est sibon de sentir ses mains chaudes sur mon dos, sur ma peau, sur la naissance du pli fessier. Juste un doigt dans ce sillon. Juste posé, immobile mais qui s’inquiète de savoir si les lèvres vont sourire de cette intention à leurs égards. Je lui souris. Il a sa réponse. Je sais comment tout cela se passe. Comme il aime à plaisanter là-dessus en évoquant le sourire extérieur par rapport au sourire intérieur. Il me caresse le dos, sa main monte jusqu’au milieu du dos, sur la bretelle horizontale de mon soutien-gorge. Va-t-il le dégrafer ou simplement l’effleurer en me faisant comprendre qu’il peut le faire. Je sais très bien qu’il peut le faire, il l’a fait tant et tant de fois ; et pourtant ça fait monter la température d’encore un cran. Il peut le faire, il sait qu’il peut le faire. Il sait que je sais qu’il peut et qu’il va le faire. Il doit le faire, il sait qu’il doit le faire pour avoir accès ensuite à mes deux seins. Ce ne sont des mains ni baladeuses, ni inquisitrices, ce sont des mains amies qui se promènent partout sur mon corps, pour lui dire bonjour, le réveiller, pour ne pas en surprendre une zone. Que tout entier, il soit au courant de ce qui va lui arriver.

Et quand il arrive à la nuque, il pose le creux de sa main sur la vertèbre la plus proéminente. Il s’arrête un instant. Puis avec une délicatesse que je qualifierais de suspicieuse, sa main monte de vertèbres en vertèbres jusqu’à la base de la boîte crânienne. C’est là que les choses se gâtent. Si la chaleur pénètre, c’est toute la colonne vertébrale qui s’enflamme. Et il s’arrête ; en connaissance de cause, mais que c’est bon qu’il ait fait cette pause, l’instant qu’il faut, là où il faut, en position appropriée.

Et lui de prendre mes hanches dans ses mains pour coller mon corps contre sa tête. Aucune parole ne fut prononcée ni en termes de consentement et encore moins de refus. En s’allongeant il m’entraîna dans sa chute et il tenait toujours mes hanches dans ses mains. Je m’avachis souplement sur lui. Il me tenait fermement afin que le contact puisse être aussi intense que possible et précisément doux à la fois.
Quelques baisers tendres puis fougueux, quelques caresses posées puis appuyées, quelques explorations sous les habits, aussi bien initiées par lui que partagées par moi, et je fus nue, puis lui aussi. Ses baisers dansmon cou, son souffle sur ma nuque, ses mains dans mon dos et voilà que l’affaire est plus que bien engagée, puisque sa langue « sa langue ! ah sa langue ! » et la mienne qui vient la rejoindre. Elles surent si bien stimuler mon cerveau qui commande une partie de ma volonté. Celle-ci consentante exprimait mon acceptation totale entière et éclairée. Je dis « oui », à tout ce qu’il veut, et le voilà déjà à envisager mes fesses qu’il sait si fragiles, si émotives, si réceptives à sa poésie et à son romantisme. La fesse est un atout à ne pas négliger. Le premier regard est pour elle. Le premier regard d’un homme intéressé par la chose du partage du sexe, à la complicité des corps, à l’accompagnement vers l’extase, à la tendresse d’une main qui se pose sur ton épaule, comme la détermination qu’il peut exprimer de te retourner pour un nouveau programme, ce premier regard a pris naissance sur les formes de notre arrière.

Mon homme était donc bien un homme – que voulez-vous qu’il soit d’autre ! S’il est capable de poser sa bouche à la naissance de ce pli fessier qui dessine si bien et les courbures vers le bas et la ligne droite vers le haut jusqu’à la nuque, alors « oui », c’est un homme ! S’il est capable de poser ses mains exploratrices et coquines sur mes fesses, et parfois avec un doigt en direction de ces deux excavations l’une principale et la seconde mystérieuse puisqu’elles cachent toutes les deux les lieux des libérations matérialistes, alors « oui », c’est un homme ! Et cet homme-là je lui laisserai bien volontiers les clés du Paradis, ou de tous les autres mondes parallèles même s’ils étaient utopiques, car ses mains expertes et passionnées semblent s’y connaître en jouissances et en extases spirituelles. Sa poésie le conduit à tenter de me convaincre par des mots élogieux. Il me regarde droit dans les yeux quand il pose ses mains sur mes fesses, et il me dit combien elles sont belles, délicates et incitatrices. De plus il ne cesse de me dire que les miennes ont de l’intelligence, de la conversation, de l’élégance tant dans la posture que dans le mouvement, reflet de mes désirs intimes."
 

 
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